Immobilier : une fin de décennie extraordinaire !
L’Immobilier aura définitivement marqué la dernière année de la décennie. Du moins l’Immobilier ancien, porté par un dynamisme et une appétence que rien n’a pu freiner. Retour sur une année phénomène.
Une année au superlatif
Nombre de transactions, prix, taux d’intérêt d’emprunt, capacité d’endettement, pouvoir d’achat immobilier... 2019 aura été l’année de tous les records, à la hausse ou à la baisse, certains facteurs soutenant les autres. Sans oublier l’attirance indéfectible des ménages français pour ce qui reste à la fois un rêve et une valeur refuge. En bref, toutes les planètes étaient alignées pour faire de 2019 une année immobilière à haute valeur ajoutée.
Plus d’un million de transactions
Franchie dès la rentrée, la barre du million de transactions est un symbole fort que les spécialistes avaient vu se dessiner dès 2018. Et à la fin de l’année, elle semble avoir été assez largement dépassée.
Des taux d’intérêt insolents
Leur hausse (même légère) avait été envisagée à l’arrivée du printemps. Au contraire, ils ont continué à baisser, galvanisant les acquéreurs et dopant la période estivale habituellement plus calme.
Arrivés à un niveau historique de 1% sur vingt-ans et portés par des banques n’hésitant pas par ailleurs à allonger significativement la durée, les taux d’intérêt ont fait le beau temps de l’Immobilier ancien et le bonheur de certains ménages, soudain en mesure de concrétiser leur rêve d’accession à la propriété avec un pouvoir d’achat immobilier au plus haut.
L’irrésistible attrait de la Pierre
Expliquer une telle frénésie par la seule faiblesse des taux serait incomplet car d’’autres facteurs entrent également en jeu. Citons la réalité du besoin de se loger à l’heure où la société française compte de plus en plus de familles recomposées ou monoparentales et surtout peut-être, l’attachement viscéral des français pour la Pierre, celle-ci apparaissant toujours comme le placement le plus stable sur le long terme, face à des investissements boursiers plus aléatoires.
Et sans doute que la problématique de la retraite et ses incertitudes, que chacun peut aujourd’hui mesurer à l’aune de la réforme en cours, n’est pas étrangère à cette passion pour la Pierre, poussant mêmes les plus jeunes à acquérir leur premier logement, et conduisant les plus âgés à investir aussi à titre locatif. Tangible et sûr, le patrimoine immobilier a le vent en poupe.
Quelles perspectives pour 2020 ?
Quelques ombres pourraient planer sur un marché immobilier qui ne perdra pas en attractivité. A commencer par l’avertissement fait aux banques par le Haut Conseil de Sécurité Financière, qui devrait les inciter à être plus circonspectes dans l’attribution des prêts immobiliers. Ajoutons-y quelques incertitudes fiscales concernant la taxe foncière et enfin, sur le marché immobilier à proprement parler, une pénurie de biens pourrait ralentir la dynamique, favorisant une hausse de prix tout en réduisant les marges de négociation, surtout sur les marchés de report comme la petite couronne parisienne.